Les robots arrivent ! C’est la fin du travail ! le chômage explose … vite, tous sous la couette ! Que de bêtises relayées complaisamment par les médias. Soyons un peu sérieux. Depuis des décennies, de plus en plus de gens travaillent de par le monde pour gagner leur vie et on joue à se faire peur. Laissons aux mauvais augures la peur de rester oisifs en les renvoyant à la lecture d’Alfred Sauvy . J’ai déjà eu l’occasion de rappeler, qu’au fur et à mesure du temps qui passe, nous agrandissons notre sphère de connaissances et d’activités, nous multiplions les points de contacts avec l’inconnu ce qui nous impose de résoudre encore bien des problèmes … donc du travail, encore du travail !

Non, le problème devient de préserver un revenu décent à tous ces travailleurs brutalisés par les nouveaux modes et temps de travail. Le problème devient de se préparer à penser différemment la répartition de la création de valeur entre les acteurs socio-économiques sans exception, par le biais d’une politique des revenus à la mesure des mutations du travail. Ce n’est pas pour rien si, de plus en plus de gouvernements font appel à l’économie sociale, à la redistribution, pour rééquilibrer avec plus ou moins de bonheur les défauts actuels de cette répartition. Les tentatives de faire vivre le concept de « Revenu universel » y trouvent leurs fondements : comment faire vivre décemment des familles chahutées par les bouleversements économiques du XXIème siècle ? Réponse : en pensant différemment les modes de rémunération mais aussi la politique des revenus.

La valeur « temps de travail » remise en question. L’emploi traditionnel est mort. Il ne ressuscitera plus. Nous devons désormais gérer une économie où les apports immatériels – la valeur – deviennent dominants dans tous les compartiments du jeu économique. Si l’étalon « travail » perd de son importance emblématique et universelle, vers quoi tourner nos yeux qui rassure ou explique les changements en cours ? Ce n’est pas dans les thèses des économistes du 19e et 20e siècle qu’il faut chercher la réponse. Pour Adam Smith, auteur de la « Richesse des Nations », le travail ne pouvait être associé qu’à des activités dites matérielles. On agissait sur le physique. Inutile de dire que ces thèses étaient mal armées pour supporter l’avènement de l’économie immatérielle qui produit une richesse sans relation linéaire avec la durée de travail, unité d’œuvre d’une autre époque.

De fait un déséquilibre dangereux entre la rémunération du capital et du travail s’est accentuée que nous dénoncions déjà en 1997 dans le Syndrome de Chronos. L’entreprise et ses actionnaires oublient que leur succès n’est pas dû qu’à la qualité de leur gestion. Pour le journaliste canadien Nelson Wyatt les sociétés américaines ayant un management stratégique et humaniste de leurs ressources humaines créaient plus de valeur que la moyenne. Au final les entreprises les mieux gérées en matière de RH créent deux fois plus de valeur à leurs actionnaires que les entreprises moyennes. La transformation actuelle des modes de travail et de leurs gratifications confirme la constatation empirique de nombre d’observateurs. Toute entreprise dont l’objet économique vise à dégager du profit est obligée de prendre en compte le fait qu’elle constitue aussi une société de personnes. Aujourd’hui on considère sans trop de réticences que l’ensemble des individualités de l’entreprise constitue un capital de connaissances qui peut être si précieux que le départ de quelques talents peut en créer la perte. Mais cette valeur capitalistique ne s’arrête pas là. Elle incorpore, à conditions que l’entreprise en comprenne l’intérêt, les connaissances des fournisseurs tout comme celles des clients. Elle peut même incorporer les savoirs des écoles, des services de recherche avec qui l’entreprise développe des échanges divers. On peut aisément comprendre que cette puissance intellectuelle potentielle ne demande qu’à tourner pour peu que l’entreprise sache entretenir avec son écosystème des relations qui s’intensifieront avec le temps, d’où ma thèse de « l’Entreprise Relationnelle » en 1998[1].

Peut-être est-il temps de révoquer certaines habitudes dans la lecture de nos modèles économiques en soulignant que l’écosystème en cause ne s’arrête pas aux frontières des entreprises mais qu’il intéresse et impacte la société tout entière, l’Etat y compris. Un Etat qui vit sur les revenus tirés des succès de ses entreprises, de ces écosystèmes spécifiques et qui – en principe – les assistera en cas de difficultés. De fait l’Etat est devenu un acteur central de la récupération de cette richesse pour son propre fonctionnement mais aussi en tant que régulateur d’une économie sociale régulièrement considérée comme hypertrophiée.

Les modèles économiques du XXème siècle ne sont plus pertinents. Plus personne ne conteste qu’il y ait bien des différences dans les modes de création de valeur selon que l’on travaille dans un secteur d’activité à forte intensité de main d’œuvre, à forte intensité de savoir, à forte intensité capitalistique. Que certains secteurs d’activités montrent plus de capacités que d’autres pour créer de la richesse, cela n’échappe à personne, ni que le résultat économique d’un secteur donné ne varie pas proportionnellement au facteur « temps de travail ». Un temps de travail qui a déjà tendance à diminuer un peu partout[2].

Dans une économie de services et du savoir propre au XXIème siècle, le paradoxe du coût du travail (le temps) et du coût du savoir (la valeur de l’expérience) peut être facilement mis en lumière. Lors du dépannage de votre système informatique, ce n’est pas simplement le temps de travail passé qui vous importe. C’est d’abord la capacité de l’intervenant à venir rapidement sur place puis de le voir limiter autant que possible le temps d’immobilisation de votre système informatique, donc de votre activité. Comment le payez-vous ? Par rapport au temps d’intervention passé ? A-t-il alors intérêt à faire traîner les choses afin de pouvoir amortir son temps de déplacement, sa formation et ses investissements ? Par rapport au service rendu ? Il a limité votre immobilisation à une demi-journée : combien vaut cette demi-journée selon vous ? Il n’est pas très compétent. Auriez-vous apprécié d’apprendre qu’il a réalisé en une journée ce que d’autres savent faire en moitié moins de temps ? Combien aurait coûté une immobilisation de votre projet ou de votre travail s’il n’était pas venu rapidement mais 48 heures plus tard ? Cet exemple montre que la « force de travail » moderne est devenue une force intellectuelle, du savoir, de la compétence : un capital précieux, qui ne peut plus être récompensé au seul temps passé.

Lorsque les courtiers de la bourse vont aux résultats du trimestre, ce qui les intéressent, ce sont les primes qu’ils vont se partager, surtout s’ils ont fait beaucoup mieux que la moyenne du marché des titres. Les droits d’auteur sont proportionnels aux succès éditoriaux et celui de l’innovation aux dividendes payés par les clients ou les intermédiaires. Les royalties tirées de droit de copyright commencent à être utilisées dans certains cas pour récompenser des salariés participant à des activités éditoriales dans des secteurs les plus divers (publicité, logos, annonces, publications, sites internet, animation de forums, logiciels…) Les commerciaux bénéficient d’un fixe auquel viennent s’ajouter primes et commissions mais aussi des primes pour fidélisation des clients. N’est-ce pas ce que font les salariés. Tous les salariés ? Non ! Tous ne se voient pas récompensés de leurs contributions aux bons résultats de leurs entreprises.

L’enjeu devient de sécuriser les revenus et les parcours professionnels. Non, le travail ne disparait pas mais il évolue dans ses modes et ses caractéristiques comme doivent évoluer ses formes de rémunération, donc le partage des richesses. Si certains salariés sont payés aux résultats obtenus, et d’autres au temps passé, il n’est plus rare de constater des revenus divers qui forment ce nous appelons « la rémunération globale ». Elle pose un problème des plus ardus. Il s’agit de repenser une politique des rémunérations qui doit corriger certaines inégalités et déséquilibres dans le partage de la richesse créée par les forces du travail et du capital. La situation était plus simple lorsque schématiquement le capital était détenu par des propriétaires privés et la force de travail l’apanage des seuls travailleurs. Le droit de propriété privilégiait les revenus du capital et le droit au travail était la seule propriété du salarié. L’Etat tentait de compenser par des prestations sociales les déséquilibres les plus flagrants et les plus dangereux pour la paix publique. Mais jusqu’à maintenant la politique des revenus par les pouvoirs publics est pensée pour « soutenir la population pauvre et inactive » et non pour « soutenir les gens qui travaillent », d’où les trappes à pauvreté sans cesse dénoncées.

L’idée de remettre un peu d’ordre dans les transferts sociaux et les conditions complexes de leur attribution devrait nous séduire mais l’essentiel reste dans cette question : avons-nous compris que le plein emploi ne reviendra pas !? Avons-nous compris que le volant des « emplois précaires restera, quel que soit notre bonne volonté, toujours conséquent ? Et surtout, avons-nous compris que les revenus du siècle à venir ne viendront plus uniquement du fruit de notre travail, et que nous devons nous y préparer !? En tous cas, souvenez-vous de ceci : votre réponse intéresse vos enfants et vos petits-enfants.

Les débats sur le temps de travail se sont avérés houleux parce que le monde du travail subit une métamorphose économique encore insuffisamment admise. Les post-salariés verront très certainement leur salaire au temps relativement diminuer alors qu’ils seront (ou ils devraient être !) de plus en plus nombreux à toucher des revenus tirés de l’intéressement à la création de valeur de leur entreprise mais aussi, et cela doit être dit et redit, de l’intervention de l’économie sociale pour compenser les inégalités dans ces revenus, comment ? Par la mise en place de l’impôt négatif !

En quittant le prisme étroit du salaire au temps de l’Entreprise, la « rémunération globale » s’élargit pour devenir un problème de « revenu global » donc associé à une politique des revenus spécifique à l’action publique. Elle s’inscrit dans une perspective large qui intéresse l’Entreprise mais aussi l’Etat car il prélève une part de l’enrichissement de la Nation mais aussi de ses travailleurs. Ces évolutions prévisibles témoignent de l’urgence d’une adaptation des conceptions politiques et syndicales concernant la rémunération du travail et des revenus.  Continuer à raisonner en termes exclusifs de temps de salariés conduit ipso facto à nier la réalité du post-salariat. En cela je reste logique avec ma vision du Revenu Universel qui doit rester un revenu d’activité. Il doit rester réservé uniquement aux travailleurs afin de leur garantir un revenu décent même s’ils ne travaillent que 20 heures par semaine. Ce sont les sommes de la redistribution qui dorénavant devraient pouvoir sécuriser les revenus et les parcours professionnels afin d’éviter la constitution d’une classe de travailleurs pauvres comme en Allemagne.

L’Impôt Négatif Forfaité (INF) pour le maintien en activité ! L’idée n’est pas de travailler moins mais de compléter pour tous les citoyens le revenu consécutif à une moindre demande de travail.  Je reste très réservé sur l’idée du Revenu Universel à laquelle je lui préfère l’Impôt Négatif Forfaité qui complète pour le travailleur un revenu insuffisant. Un revenu tiré de l’enveloppe de la redistribution, elle-même toilettée et soulagée des multiples aides qui limitent la lisibilité même de l’assistance aux familles.  L’Impôt Négatif Forfaité le permet tout en étant plus limité dans son poids budgétaire, plus efficace puisque contrôlé par Bercy sur la base des déclarations fiscales qui conditionnent l’accès à l’INF. Il serait réservé aux seuls déclarants fiscaux aux revenus ne dépassant pas un certain seuil d’imposition et de fortune patrimoniale. Une première façon d’éviter de servir « une allocation » à chaque français mais plutôt aux gens qui travaillent sans pouvoir atteindre un seuil supérieur au seuil de pauvreté.

Les mutations en cours de notre société « numérisée », les modifications de la démographie des travailleurs mais aussi des territoires (Je pense à la situation du faible taux d’activité des territoires d’Outre-Mer et à la désertification de notre ruralité) plaident en faveur de l’Impôt Négatif, pour une approche bien différente des politiques de l’emploi.  L’impôt négatif sur le revenu est un mécanisme de l’économie sociale qui consiste pour l’État à fournir une allocation d’un montant forfaitaire, dès lors que tout individu a un revenu inférieur à un certain niveau[3]. On l’aura compris, il s’agit de réduire fortement les aides aux entreprises pour les orienter vers le soutien à l’activité des personnes afin d’encourager une hausse du taux d’activité[4]. L’INF sera « une subvention » à l’emploi car il « abonde » le salaire des travailleurs en activité. Les autres citoyens sans emploi, bénéficiant des allocations (Chômage qui pourra être plus dégressif, RSA etc…). L’INF ou Impôt Négatif Forfaitaire est proposé sans dégressivité[5] : Tu travailles. Ton salaire et tes revenus sont en deçà d’un seuil donné : par exemple un net de 1000 euros /mois. Si le salaire est inférieur à cette limite le travailleur sera éligible pour toucher un complément de 500 euros/mois. Différemment, ce sera toujours 500 euros/mois que le salaire soit de 600 ou de 800 euros/mois. Au cas où cela vous ferait tourner la tête, cela représente un bonus de 6 000 euros par an pour chacun de ces deux travailleurs. Je précise que l’INF devrait être inclus dans le calcul des revenus de l’individu ou de la famille, l’effet de seuil selon les tranches imposables érasera les disparités possibles proportionnellement aux revenus.

Il convient de se méfier des réflexes qui nous poussent à condamner cette évolution incontournable des revenus qui ne seront plus « du travail et uniquement du travail » mais du partage de la richesses d‘une nation !  Il s’agit d’aborder globalement le problème des revenus du travail en réalisant que les extraordinaires disparités entre les activités et les besoins des entreprises ne permettent pas toujours de dégager les salaires qui rémunèrent correctement leurs salariés tout comme une majorité d’artisans, de commerçants ou de travailleurs indépendants. La secrétaire médicale peut accepter de ne travailler que le matin ou l’après-midi en sachant que celui lui donnera le droit de toucher l’INF (L’impôt Négatif Forfaitaire). Ce sera vrai pour ce chauffeur livreur, cet intermittent du spectacle, cet artiste qui a du mal à s’en sortir avec ses maigres cachets, vrai aussi pour la garde d’enfant, d’une personne malade, vrai encore pour tous ceux qui sont tombés dans la trappe à pauvreté car pour eux, travailler créerait plus de problème que de rester chez soi à toucher le RSA.

L’impôt Négatif Forfaité en garantissant le minimum de revenus stabilise les capacités de la famille ou du travailleur face aux crédits, à l’accès au logement. Ce qui en principe devrait encourager les français à accepter des emplois ne leur fournissant pas toujours des salaires suffisamment stables. Il procurerait une sécurité au monde du travail quels que soient le métier ou la profession exercés. L’artisan ou l’agriculteur qui ne s’en sort plus, l’auto-entrepreneur qui n’a plus de clients depuis des semaines, le salarié qui ne travaille plus que 20 heures par semaine ou qui est au chômage technique, eux et bien d’autres sauront qu’ils sont protégés des aléas d’un marché du travail de plus en plus chaotique.

Le fait de leur fournir, indépendamment du revenu de leur travail – souvent trop faible – un complément de ressources grâce à l’impôt négatif ne peut que favoriser le maintien d’activité dans nos territoires ruraux. Cela vaut aussi pour les artisans, les commerçants qui abandonnent les petits villages car ils ne peuvent plus vivre de leurs modestes activités. N’oublions pas les travailleurs pauvres, obligés de s’expatrier loin des centres urbains faute de pouvoir s’y loger décemment. Et ces banlieues aussi qui se vident de leurs commerces, de leurs services, appauvrissant encore le tissu économique donc les occasions de trouver un emploi. Pour tous, la voiture reste indispensable mais elle coûte cher. Nous savons que des milliers de travailleurs ont à peine de quoi vivre et doivent se contentent de s’appuyer sur les allocations les plus diverses plutôt que de travailler… ils n’ont pas d’autres choix : Travailler coûte cher !

Laissons prospérer cette idée de nature à modifier notre modèle social en perdition qui nous ruine. Ne nous laissons pas troubler par ceux qui n’hésiteront pas à affirmer que ce mécanisme sera une aubaine pour les chefs d’entreprises qui ne veulent pas payer correctement leurs salariés et tenteront d’abuser du temps partiel. Nous ne sommes pas idiots. Nous trouverons la parade. L’essentiel est ailleurs : Favoriser l’insertion économique et contribuer au maintien dans l’emploi même « à bas coût ». En quoi est-ce révolutionnaire !? En cela que je réoriente les aides à l’emploi vers l’individu et sa famille plutôt que vers l’entreprise. L’INF encourage au travail et contribue à l’augmentation des actifs et il incite à garder un emploi le plus longtemps possible. Ce qui est favorable au financement des caisses des prestations sociales et des retraites. Nous passerions alors d’une logique de revenu d’assistance à une logique du revenu d’activité pérenne.

Denis C. Ettighoffer – Septembre 2017

[1] Voir aussi : http://slideplayer.fr/slide/2843164/

[2] http://www.boostzone.fr/wp-content/uploads/2016/04/MARCHE-DU-TRAVAIL-UNE-HISTOIRE-FRANCAISE-19-1-2017.pdf

[3] L’impôt négatif est considéré à l’origine comme un complément de revenu pour une personne ou d’une famille qui risquerait, sinon, de passer sous le seuil de pauvreté.

[4] En cela je considère l’INF comme un levier d’encouragement à l’insertion économique et sociale par le travail. Les personnes sans travail ou sans aucuns revenus continueront à recevoir les assistances déjà connues. En France,  Lionel Stoléru en 1974 tenta de lancer l’IN dans le but de remplacer les dispositifs de redistribution existants. Déjà il insistait sur les économies de gestion potentielles. L’idée sera régulièrement reprise (LIBER) avec des variables plus ou moins convaincantes.

[5] INF ou un autre nom, cela m’importe peu, c’est le mécanisme qui me parait intéressant à explorer comme hypothèse de travail comparativement au RUE.

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A propos de l'auteur

Denis

Denis Ettighoffer, fana de science-fiction, auteur de « L’entreprise virtuelle », le livre qui l’a fait connaître en 1992 est un des spécialistes français reconnus dans l’étude projective de l’impact des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication). Ses contributions à la réflexion sur les évolutions des sociétés, des modèles économiques et organisationnels sont nombreuses. Sa spécificité réside dans sa capacité à analyser le présent, pour en extraire les orientations économiques et sociétales stratégiques pour les décennies à venir. Son parcours atypique aura forgé chez lui une pensée singulière. Son dernier livre, « Netbrain, planète numérique, les batailles des Nations savantes » (Dunod) a reçu le prix du livre du Club de l’Economie Numérique en 2008. Denis Ettighoffer un temps Membre correspondant de l’Académie de l’Intelligence économique collabore désormais avec l’équipe d’IDEFFIE (Développement de l’expertise française et francophone à l’international et en Europe ) .

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