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Six citoyens français sur dix touchent une allocation. Nous sommes biberonnés à de multiples « aides » qui créent un état de dépendance perverse qui n’a pas sa place dans un pays libre. Notre économie sociale est en danger. Seule l’instauration de « l’impôt négatif » qui se substituera aux multiples dérives de notre économie sociale peut encore nous sauver de la ruine. Car nous nous ruinons à soutenir des gens qui sont mal payés parce que l’Etat français et sa bureaucratie confisque la majeure partie de la création de richesse sous prétexte de « solidarité ». En fait ils ne savent pas dépenser un argent qu’ils ne savent pas gagner.
Où est l’égalité devant l’impôt lorsque certains peuvent cacher une partie de leurs revenus directs et indirects sous prétexte qu’elle vient de la solidarité nationale ?! Quel est le montant des revenus indirects ou « non monétaires[1] » dus au titre des avantages sociaux qui ne sont pas décomptés du revenu des foyers : pourquoi !? Entre le loyer social et le loyer d’un citoyen imposable, le montant peut aller du simple au double. Un poste pourtant hautement sensible pour tous. Autant d’économies dont ne bénéficient pas nombre de contribuables à la frontière des minimas sociaux. Belle hypocrisie de la France du « Toujours plus ». Une France qui se dit misérable mais n’a rien à voir avec les vrais laissés pour compte[2].
Une tripotée d’opportunistes, de faussaires jouent des ruses les plus diverses pour abuser d’une France généreuse. Nos tablées familiales ou amicales ne manquent jamais d’évoquer cette engeance qui ne cesse « de profiter du système », comme on dit. Le problème… c’est que le système en question est celui de nos ressources collectives. Ressources désormais insuffisantes pour alimenter cet « ogre » qu’est devenu notre économie sociale… qui nous ruine ! Un constat déjà ancien qui a coûté très cher à la ville de New-York trop généreuse envers les pauvres et a fait la célébrité d’un pasteur anglican du nom de Thomas Malthus. Il n’hésita pas à démontrer – scandale – que lorsque le rapport entre la demande et la nourriture disponible s’inversait c’est toute le société qui s’appauvrissait. En d’autres termes, les bons sentiments ne créent pas de richesses. Voilà pourquoi les rentes « sociales » doivent être mieux encadrées.
Suis-je injuste ? Caricatural ? Oui ? Non ? Aujourd’hui c’est l’omerta alors que des millions de fonctionnaires sont mobilisés pour gérer ces aides plutôt que de payer correctement les travailleurs. Pire encore et on n’en parle pas suffisamment ! Les agents publics doivent faire face à des hommes et des femmes parfois en totale détresse mais aussi pouvant être très menaçants ou violents[3].
Dans les bureaucraties de l’économie sociale il y a un tel foutoir que rares sont les personnes capables d’en voir et d’en comprendre la complexité. Voilà pourquoi je suis farouchement pour le régime fiscal de « impôt négatif »[4] pour en finir avec un dévoiement de l’argent des Français. Une minorité de travailleurs du secteur privé supporte les revenus des retraités de la Fonction Publique, de caisses de retraites et de corporations privilégiées qui abusent de leur droit de grève, d’agents publics sans cesse plus nombreux alors que d’autres allocataires survivent grâce à des primes spécifiques plutôt que d’être payés correctement. Tous vident les coffres de l’État. Depuis longtemps on aurait dû décider de compter ces aides dans les revenus fiscalisables. Le manque de transparence des revenus sociaux arrange quelques malins. Faux malades, faux chômeurs, fausses victimes et profiteurs font de l’identification des fraudeurs à l’économie sociale une tâche difficile et complexe. Nombre de ces « miséreux » sont devenus des experts pour obtenir de l’argent et cacher leurs méfaits. Ils proposent même des aides en ligne pour remplir les poches de leurs amis ou de leurs relations qui en feraient la demande[5]. Il y a là une profonde injustice vis-à-vis des travailleurs. Et aussi une situation insupportable pour ceux des citoyens et des entrepreneurs scrupuleux contribuant à financer la redistribution sociale. Nous savons que la grande majorité des Français destinataires des aides sont dans leurs droits… mais les autres… une minorité nous dit-on : Combien !? » on ne se sait pas !
Pourtant les montants avancés, mêmes approximatifs sont vertigineux, selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Économie et des Finances. Les redressements pour fraude aux cotisations sociales (ou « fraude patronale »), ont nettement augmenté sur un an (+50%) et se sont élevés à 1,2 milliard d’euros. Quant aux montants recouvrés en matière de fraude aux prestations sociales (allocations familiales, assurance vieillesse, assurance maladie), ils se situaient à un peu plus de 1 milliard d’euros en 2023, soit quinze fois moins que les sommes rattachées à la fraude fiscale ( mais qui ne compte pas les revenus de l’économie grise)[6].
Ce petit monde est devenu un vaste marigot que l’Etat fait semblant d’ignorer craignant le chœur des pleureuses et plus encore des élus en quête de combats contre les riches en ignorant que l’attitude la plus saine serait d’obliger les Caisses à favoriser la vérité des revenus de tous. A l’heure où l’on envisage de permettre de connaitre le salaire de son collègue de travail, pas de visibilité sur cette population qui se dit misérable et se garde bien de rappeler toutes les aides qu’elle reçoit et cumule à longueur d’année. Mais voilà… c’est justement le manque de transparence de notre système social qui protège ces « rentiers » de la générosité publique.
Aurons-nous un jour une Assemblée Nationale qui décidera de « fiscaliser » les sommes versées aux familles dans le besoin ? Qui décidera de créer un vrai revenu de solidarité avec les plus faibles de nos concitoyens sous la forme d’un « impôt négatif[7] ». Bien malin est celui qui sait répondre à cette question ! En attendant, les rares inspecteurs délégués aux contrôles des situations réelles des « allocataires » continueront à se donner un mal de chien pour identifier les profiteurs.
[1] Avantages sous forme de réductions, de prix spéciaux ou de préférences
[2] Due en grande partie à l’ignorance et au manque de formation
[3] Des agents sont parfois pris à partie en dehors de leur lieu de travail, attendus par des individus qui entendent faire durer les aides auxquelles ils n’ont plus droit.
[4] Voir mes interventions sur le sujet
[5] Faux permis, fausse carte vitale, fausses feuilles de salaires, … Arrêt maladie en cinq minutes
[6]https://fr.statista.com/infographie/29761/comparaison-fraude-fiscale-fraude-sociale-montants-detectes-et-estimes/
[7] L’impôt négatif est un concept économique qui propose un système de redistribution des richesses où les personnes dont les revenus sont inférieurs à un certain seuil reçoivent des paiements compensateurs du gouvernement. L’idée est de garantir un revenu de base pour les plus démunis et de lutter contre la pauvreté. Ce mécanisme est souvent associé à des réformes fiscales et à l’idée de simplification des systèmes de la protection sociale.