Durant la période 2002/2005, la population des internautes de l’Amérique latine devrait doubler de taille, en passant de 5% de la population en ligne du monde dans 2000 à 8% en 2005. Jupiter attribue la croissance des populations en ligne en dehors des USA aux améliorations accrues des infrastructures et de la pénétration des micro-ordinateurs dans ces régions. Mais le plus important est ailleurs. Avant fin 2005, le cyberespace marchand des pays de l’axe Asie-Pacifique dépassera celui de l’axe Europe-USA. L’E-commerce en Asie continue à se développer à toute allure. Selon NetValue, les utilisateurs coréens passent une moyenne de 18,1 heures sur Internet chaque mois, en utilisant intensivement les applications de la musique et de la vidéo, soit trois fois plus que les Américains. Le rapport de Globalization de Jupiter de 2001 prévoyait que la part des USA de la population globale d’Internet chuterait de 36% à 24% en 2005. Seulement un quart de la population globale d’Internet résidera aux USA par 2005, alors que la région d’Asia-Pacific dépassera les USA en moins de cinq ans et rassemblera un tiers de tous les consommateurs d’Internet dans le monde.

internautes dans le mondeTrès égocentrées sur leurs langues et leurs approches régionales, la plupart des entreprises ne sont pas préparées à commercer via Internet avec ces régions du monde (un tiers des entreprises en ligne américaines seulement visent les marchés globaux), alors qu’au contraire la majeure partie des entreprises en ligne asiatiques travaillent en anglais. Selon Preston Dodd, analyste senior chez Jupiter « Il est impératif que les entreprises occidentales accèdent à ces marchés en ligne par des associations stratégiques telles que des partenariats en participation ou des concessions ». Les études de Jupiter, notamment en matière de dépôts de domaines sectoriels, montrent que des stratégies de partenariats permettent d’attaquer un marché en ligne global. Alors que les compagnies américaines commencent à oser se lancer modestement, des pays de rangs secondaires se lancent, comme la France et l’Italie, dans les marchés globaux. Afin que l’enregistrement de noms de domaine par des compagnies US en France, au Japon, en Autriche, en Italie, et au Brésil, se développe avec succès, Jupiter conseille aux compagnies US de s’associer avec des compagnies locales. Cela leur permet de gagner une meilleure compréhension des préférences, des coutumes, des marques, et des habitudes des clients locaux en constituant leurs sites. Les compagnies US sont invitées à développer leurs services en ligne par l’intermédiaire de sociétés de services de professionnels locaux et des compagnies de traduction afin de prendre la « couleur locale ». C’est vrai pour toutes les compagnies. En savoir plus.

La Lettre d’Eurotechnopolis Institut – Sept 2003 Denis Ettighoffer

 

Précédent

Les créer, oui! Encore faut-il les laisser vivre !

Suivant

Stratèges, Pensez aux chiffres du futur

A propos de l'auteur

Denis

Denis Ettighoffer, fana de science-fiction, auteur de « L’entreprise virtuelle », le livre qui l’a fait connaître en 1992 est un des spécialistes français reconnus dans l’étude projective de l’impact des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication). Ses contributions à la réflexion sur les évolutions des sociétés, des modèles économiques et organisationnels sont nombreuses. Sa spécificité réside dans sa capacité à analyser le présent, pour en extraire les orientations économiques et sociétales stratégiques pour les décennies à venir. Son parcours atypique aura forgé chez lui une pensée singulière. Son dernier livre, « Netbrain, planète numérique, les batailles des Nations savantes » (Dunod) a reçu le prix du livre du Club de l’Economie Numérique en 2008. Denis Ettighoffer un temps Membre correspondant de l’Académie de l’Intelligence économique collabore désormais avec l’équipe d’IDEFFIE (Développement de l’expertise française et francophone à l’international et en Europe ) .

Voir aussi

quinze + cinq =