La fonte des glaces va être à l’origine de marées monstrueuses qui vont éroder, abimer des milliers de kms de côtes. On peut envisager aussi que ces marées et les nouvelles répartitions des poids des océans soient à l’origine de modifications considérables des équilibres dynamiques de la terre affectant sa rotation et les plaques tectoniques, le tout favorisant une croissance spectaculaire de l’activité volcanique.

Vous en souvenez-vous ? Nos profs nous apprenaient que les pôles de la terre présentaient la caractéristique d’être légèrement aplatis. Que la terre soit déformée en certains endroits n’a rien de nouveau. On a d’ailleurs découvert, grâce aux mesures fines permisses par des satellites, que la mer elle-même subissait des déformations considérables[1]. Les marées en sont les premières responsables. Vient le réchauffement climatique qui va être à l’origine d’une fonte massive des massifs de glaces un peu partout dans le monde et surtout aux pôles. Ces pôles sont écrasés par des milliards et des milliards de tonnes de glace. On a calculé que le pôle Nord perd près d’un milliard de tonnes de glace chaque jour. Le pôle Sud presque autant. Premier résultat, celui dont on parle le plus : une augmentation du niveau de la mer mais aussi des effets de marées considérables aux effets déjà dévastateurs et spectaculaires[2]. Les plages vont se réduire ou disparaitre, les bords de mer devenir inhabitables. Des barrages déjà existants vont être mis à rude épreuve ou vont céder sous la pression des eaux. Je ne m’attarderais pas à nouveau sur les transformations et l’augmentation et la violence croissante des effets climatiques et météorologiques meurtriers. Non, nous devons craindre un autre phénomène bien aussi terrifiant : le réveil des volcans.

Selon toute vraisemblable, la fonte des glaces et le « soulagement » de leur poids sur les pôles vont avoir pour effet – à l’échelle de la planète – de causer un minuscule relâchement des tensions de la croute terrestre. Par effet de résonnance, il devient possible d’imaginer que les plaques tectoniques en profitent pour bouger créant des conditions favorables à la multiplication de tremblements de terre et des irruptions dangereuses pour le climat, la santé et l’économie des pays les plus exposés. De nombreux travaux – comme en Islande – généralement assez peu connus du grand public, montrent la dangerosité du phénomène. Différemment des scientifiques travaillants en Antarctique ont décelé la présence d’un volcan encore écrasé par un kilomètre d’épaisseur de glace[3]. Ce qui fait craindre un effet de fonte souterraine qui accélèrerait la fonte de la calotte glacière. En conclusion, de leurs travaux lorsque la terre se réchauffe, l’activité volcanique devient beaucoup plus active. Ce que chaque lecteur peut constater lui-même en s’informant. Ce qui serait presque amusant c’est que maintenant, certains climatosceptiques en arrivent à dire « Eureka, si les glaces fondent, c’est de la faute aux volcans sous les glaces » … Peu importe. Nous trinquerons de toutes façons. La mer est le plus grand continent du monde, de la terre et je crains qu’elle nous le rappelle avec cruauté. Je ne saurai trop conseiller aux architectes marins de nous préparer des grands, très grands navires sur lesquels nous réfugier si les terres devaient devenir de plus en plus inconfortables.

Pour en savoir plus http://www.climatechallenge.be/fr/des-infos-en-mots-et-en-images/quelles-en-sont-les-consequences.aspx

[1] http://planet-terre.ens-lyon.fr/article/maree-ocean.xml

[2] On note des marées de quelques 20 mètres de différence de niveau.  http://www.univers-nature.com/actualite/phenomene-naturel/les-marees-vont-influer-fortement-sur-la-hausse-du-niveau-des-oceans-55329.html 

Voilà à quoi ressemblerai la terre si les calottes glacières fondaient totalement

[3] En réalité les scientifiques ont décelé plusieurs dizaines de volcans sous les glaces

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A propos de l'auteur

Denis

Denis Ettighoffer, fana de science-fiction, auteur de « L’entreprise virtuelle », le livre qui l’a fait connaître en 1992 est un des spécialistes français reconnus dans l’étude projective de l’impact des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication). Ses contributions à la réflexion sur les évolutions des sociétés, des modèles économiques et organisationnels sont nombreuses. Sa spécificité réside dans sa capacité à analyser le présent, pour en extraire les orientations économiques et sociétales stratégiques pour les décennies à venir. Son parcours atypique aura forgé chez lui une pensée singulière. Son dernier livre, « Netbrain, planète numérique, les batailles des Nations savantes » (Dunod) a reçu le prix du livre du Club de l’Economie Numérique en 2008. Denis Ettighoffer un temps Membre correspondant de l’Académie de l’Intelligence économique collabore désormais avec l’équipe d’IDEFFIE (Développement de l’expertise française et francophone à l’international et en Europe ) .

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